Publié le 23/10/2018

Menaces

Les pressions que les espèces subissent sont très diverses mais elles sont surtout liées aux activités humaines, si bien que les effectifs actuels de chauves-souris sont nettement inférieurs à ceux des années 1950.

La survie des chauves-souris dépend ainsi de leur pouvoir d’adaptation et de mobilité face aux changements et aux pressions liés aux activités humaines et climatiques.

Episodes d'épizooties

Les maladies entraînent une mortalité et un risque pour l’état de conservation des populations. L’impact de facteur naturel peut être accru du fait d’une condition physique détériorée, notamment suite aux pressions anthropiques (perturbations accrues, diminution de la ressource trophique…).

Aménagement du territoire

La destruction d’arbres hors forêt, la pollution lumineuse (effet barrière en coupant les axes de transit), la modification du paysage (mitage), la fragmentation des biotopes entrainent la disparition des gîtes et des terrains de chasse.


Pollution lumineuse ©Lysandre Blondeau

Perturbation dans les gîtes souterrains et rupestres

Le dérangement direct, la mise en sécurité ou la fermeture de cavités souterraines, l’extension de carrières, les travaux d’aménagement touristique ou pour un usage de particuliers, les travaux d’entretien, les travaux d’archéologie, les activités touristiques impactent les chauves-souris en modifiant ou en supprimant leur gîte, entrainant parfois la mort de toute une colonie. Les aménagements touristiques et sportifs peuvent également engendrer la disparition des gîtes rupestres.

Perturbation dans les gîtes en bâtiments

La rénovation des bâtiments publics et privés, les travaux d’isolation et d’entretien, la restauration des toitures, l’éclairage des façades, la démolition de certains bâtiments engendrent la disparition de gîtes.

Le traitement des charpentes contre les insectes xylophages (comme le DDT, interdit depuis plus de 20 ans) empoisonnent les femelles au contact du bois qui contaminent à leur tour leur petit par allaitement, accroissant la mortalité dans la colonie.

Les infrastructures de transport

Les axes routiers augmentent les risques de collision et fragmentent les habitats entrainant la rupture des routes de vol des chauves-souris. L’entretien et la rénovation des ponts diminuent également la disponibilité en gîtes pour les chiroptères.

Les parcs éoliens

Les risques de collisions ou de barotraumatismes (variations de pression importante dues aux éoliennes et entraînant une hémorragie interne fatale) ainsi que la rupture des routes de vol par les parcs éoliens augmentent la mortalité des chiroptères.


Pipistrelle et éoliennes ©Lysandre Blondeau

Une gestion forestière inadaptée

Une coupe non orientée peut engendrer une disparition des réseaux de gîtes. L’homogénéisation des boisements, l’abattages des arbres creux, les traitements phytosanitaires sont autant de menaces qui pèsent sur les espèces forestières.

Des pratiques agricoles inadaptées

L’utilisation d’antiparasitaires ou d’insecticides, la disparition de zones humides et d’arbres d’alignement ou isolés, la destruction de haies et autres corridors boisés, l’abandon du pâturage extensif, le retournement de prairie raréfient les terrains de chasse et les ressources alimentaires et perturbent les routes de vol.


Légende : Paysage agricole et chauve-souris ©Lysandre Blondeau