
Soutenir les réseaux, promouvoir les échanges et sensibiliser.
Pilotes : FCEN en lien avec le Muséum de Genève, le Muséum de Bourges, le MNHN, et la SFEPM
Le PNA Chiroptères 2009-2013 a marqué un tournant dans l’engagement pour la conservation des chauves-souris, grâce à un réseau dynamique impliquant une grande diversité d’acteurs. Ces derniers, issus de secteurs variés, ont tous participé activement à l’étude et à la protection des chauves-souris. Le réseau a permis d’établir des échanges fructueux et de diffuser des expériences pratiques, contribuant à une meilleure coordination des efforts. La mutualisation des actions entre ces différents acteurs a permis de renforcer l’impact des projets menés, en assurant une mise en cohérence des initiatives et en optimisant les ressources disponibles.
L’importance de soutenir et d’animer le réseau
Il est nécessaire de poursuivre le soutien et l’animation de ce réseau afin de maintenir l’impulsion donnée par les actions entreprises et de les faire évoluer. Le dynamisme du réseau reste un facteur clé pour la réussite de la conservation des chauves-souris à long terme. Un suivi continu et une communication régulière entre les acteurs permettent non seulement de renforcer l’efficacité des actions en cours, mais aussi de créer les conditions propices à l’émergence de nouvelles initiatives.
Sensibilisation et mobilisation du grand public
Pour que les efforts de conservation portent leurs fruits, il est également important de maintenir des actions de sensibilisation à destination du grand public. Ces actions permettent de mieux faire comprendre la biologie et le rôle écologique des chauves-souris, souvent mal connus ou mal perçus. Une meilleure connaissance des enjeux liés à la préservation de ces espèces incite à une mobilisation plus large et à un soutien plus efficace de la part des différentes parties prenantes. La sensibilisation est un levier important pour renforcer l’acceptation des actions de conservation, qu’il s’agisse de la mise en place de zones protégées ou de la gestion des habitats.

Et concrètement ?
L’opération « Refuges pour les chauves-souris », lancée par le Groupe Mammalogique Breton, a été déclinée au niveau national par la SFEPM en 2011, dans le cadre du PNA 2009-2013. En 2025, ce sont 2206 refuges qui ont été comptabilisés. Cette opération continue d’être menée actuellement dans le cadre du 3e PNA.
Un objectif d’amélioration de la communication est poursuivie et permet d’étendre ce réseau de préservation de gîtes et d’habitats de chasse pour les chauves-souris.
Réseaux – Documents utiles
Plaquette de sensibilisation : des ripisylves, des chauves-souris et des hommes – Groupe Chiroptères de Provence – 2019
La gestion de la ripisylve et de son cours d’eau concerne de multiples acteurs : élus communaux, communautés de commune, gestionnaires, propriétaires privés, agriculteurs, bureaux d’étude, architectes, services de l’État. Ce document présente les rôles écologiques des ripisylves pour les chauves-souris et les hommes et invite à une meilleure prise en compte de ces milieux fragiles.
La lumière nuit ! La nature face à la pollution lumineuse dans le canton du Valais – 2019
La pollution lumineuse est la présence anormale et gênante de lumière artificielle la nuit, affectant la faune, la flore, les écosystèmes et la santé humaine. Elle se manifeste par un halo lumineux au-dessus des villes, causé par la réflexion de la lumière sur les nuages et les particules en suspension. En Suisse, les émissions lumineuses ont augmenté de 70 % entre 1994 et 2009, réduisant la surface d’obscurité nocturne de 28 % à 18 % du territoire. Les types de lampes varient en consommation et en impact écologique, avec les LED étant les plus économes en énergie mais aussi les plus attractives pour les insectes. Les solutions incluent la réduction de l’intensité lumineuse, l’utilisation de minuteries et de détecteurs de mouvement, et le choix de lampes émettant moins de lumière bleue.
Les chauves-souris de Provence : 20 ans d’actions – GCP – 2015
Partage d’expériences menées dans différents milieux de Provence où la protection des chauves-souris a progressé, mais des défis demeurent : mieux connaître les espèces, préserver leurs habitats et intégrer ces enjeux dans l’aménagement du territoire. La gestion durable des forêts, essentielle à leur survie, doit se renforcer face aux pressions économiques. Sensibilisation, formation et médiation restent indispensables pour concilier conservation et activités humaines.
Guide pour la construction d’abris pour les chauves-souris – Bat conservation international – 2013
Le guide technique pour la construction d’abris pour chauves-souris fournit des instructions détaillées sur la fabrication d’abris mono-chambre et multi-chambres, en utilisant des matériaux comme le cèdre de l’ouest ou le peuplier. Les dimensions des planches et les étapes d’assemblage sont spécifiées, incluant la création de rainures pour faciliter l’accroche des chauves-souris et l’ajout de ventilation. Des outils recommandés tels que scies, perceuses et mastic sont nécessaires pour garantir une construction solide et sécurisée, tout en veillant à ce que les abris offrent un environnement propice à la colonisation par les chauves-souris.
Naturalistes et spéléologues : exemple d’un partenariat – SFEPM et FFS – 2011
Le document présente un partenariat entre la Société Française d’Étude et de Protection des Mammifères (S.F.E.P.M.) et la Fédération Française de Spéléologie (F.F.S.) pour la préservation et l’étude des chiroptères et des milieux souterrains. Les activités incluent des comptages annuels, des stages de formation, et des projets de recherche sur l’hibernation des chauves-souris et l’analyse des guanos fossiles. La F.F.S. a également participé à des programmes de conservation pour plusieurs espèces de chiroptères, soulignant l’importance de l’éducation et de la collaboration avec divers acteurs, y compris les propriétaires de cavités et les institutions académiques.
Présentation de l’opération Refuge pour les chauves-souris – SFEPM et GMB – 2011
Les chauves-souris utilisent souvent le bâti, les jardins et les parcs comme habitats ou terrains de chasse. L’opération « Refuges pour les chauves-souris » vise à protéger ces sites par conventionnement, encourager leur installation dans le bâti et les jardins, conseiller les propriétaires et valoriser leur présence. Elle s’adresse aux particuliers, collectivités et entreprises.
Ailleurs sur le web
La séquence « éviter, réduire, compenser » a pour objectif d’établir des mesures visant à éviter les atteintes aux espèces et à leur environnement, à réduire celles qui n’ont pu être suffisamment évitées et, si possible, à compenser les effets notables qui n’ont pu être évités, ni suffisamment réduits.
Les actions incluent la réduction de la pollution lumineuse, des refuges pour chauves-souris, l’acquisition de sites naturels, et des aménagements favorisant leur habitat et la faune locale.
Ce livret guide les collectivités dans la préservation des Chiroptères, soulignant les bénéfices : régulation des insectes, économies d’énergie, et enrichissement de la biodiversité. Des conseils et partenariats adaptés accompagnent les projets impactant leur habitat.
Un dépliant proposant des conseils pour la construction de gîtes pour les chauves-souris, son positionnement, les erreurs à éviter et les bonnes pratiques pour favoriser l’espèce autour de nous.
Des recommandations techniques pour prévenir les coulures d’urine causées par les chauves-souris. Diverses méthodes sont conseillées en fonction de la localisation des dégâts.
Clés de reconnaissance de guano de chauve-souris.
Cahier pédagogique pour orienter les enfants vers un comportement responsable en suscitant sa curiosité et son intérêt tout en lui transmettant des connaissances sur les chauves-souris et leurs milieux de vie.
Dans le cadre du programme Interreg LNA (Landscape et Nature for All), le Kent Bat Group et la CMNF ont développé des partenariats pour améliorer la connaissance et les moyens de protection des chauves-souris. Cette exposition illustre le fruit de cette collaboration.
Une étude dans les rizières de Montgrí, Medes i Baix Ter a montré que les chauves-souris se nourrissent de moustiques et de chironomides, des insectes nuisibles pour la santé humaine et la production de riz. Leur activité est liée à la densité des moustiques. Favoriser la présence des chauves-souris pourrait améliorer la santé publique et les rendements agricoles.