9. Agriculture

Certaines pratiques agricoles peuvent avoir des effets négatifs sur l’état de conservation des populations de chauves-souris, des espèces clé dans la régulation des ravageurs de culture. L’utilisation d’antiparasitaires et de pesticides, ainsi que les modifications paysagères telles que le remembrement, sont autant de facteurs qui peuvent perturber leur habitat naturel et leur capacité à se nourrir. En effet, les chauves-souris dépendent directement de l’espace agricole pour se nourrir et se loger. Les traitements chimiques, en particulier, peuvent réduire la biodiversité en éliminant les insectes dont elles se nourrissent, tout en impactant directement leur santé. De même, l’artificialisation des paysages réduit les zones propices à leur reproduction et à leur abri.

© Gaetan Spinhayer

L’objectif de cette action est de promouvoir une coexistence entre les pratiques agricoles et la conservation des chauves-souris, en accompagnant les exploitants et les gestionnaires dans la prise en compte de ces espèces. Il s’agit de guider les acteurs du secteur vers des pratiques respectueuses des besoins écologiques des chauves-souris, tout en permettant de maintenir une production agricole viable. L’accent est mis sur la préservation des éléments paysagers et des habitats propices à ces animaux.

Les actions concrètes à mettre en place pour favoriser la préservation des chauves-souris dans le cadre de l’agriculture incluent :

© Morgane Le Breton

La préservation des haies et des éléments paysagers

Le maintien ou la restauration de ces habitats naturels permet de soutenir les populations locales de chauves-souris en leur offrant des habitats et des corridors naturels de circulation (trame verte).

© Lucas Gallone

La disponibilité de gîtes

Les exploitants peuvent aménager des bâtiments agricoles ou des arbres pour servir d’abris, en tenant compte des besoins spécifiques des différentes espèces de chauves-souris présentes sur le territoire.

© Dietmar Reichle

La gestion adaptée du risque parasitaire

L’adoption de pratiques de gestion intégrée des ravageurs permet de limiter l’usage de biocides tout en préservant la santé des cultures. Parmi ces pratiques figurent la lutte biologique et des méthodes culturales adaptées.

Limiter le recours aux biocides est un enjeu important pour réduire l’impact des produits chimiques sur les populations de chauves-souris. Des alternatives telles que la lutte biologique, qui repose sur l’utilisation de prédateurs naturels, ou la rotation des cultures, permettent de contrôler les ravageurs tout en préservant la biodiversité. D’autres stratégies, comme l’utilisation de variétés résistantes, peuvent aussi aider à réduire la nécessité de recourir aux pesticides.

© Lucas Gallone

Agriculture – Documents utiles


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Infographie : la disparition des chauves-souris, par leur rôle de régulation des populations d’insectes, à poussé les agriculteurs à intensifier leur utilisation d’insecticide, appauvrissant les récoltes et fragilisant la santé infantile.

De 2014 à 2017, une étude sur huit vergers de pommiers du sud de la France a détecté 19 espèces de chauves-souris en 1 300 heures d’enregistrement. Trois espèces concentrent 60 % des contacts, principalement le long des haies, où l’activité est quatre fois plus élevée qu’au-dessus des vergers. Les vergers proches de l’eau et de la forêt sont plus fréquentés, mais l’activité y reste faible comparée aux milieux naturels.

Ce référentiel prône une gestion raisonnée du parasitisme bovin en zones humides, conciliant bien-être animal, efficacité économique et environnementale, tout en limitant la résistance aux traitements. Il appelle à informer les éleveurs, réaliser des audits et approfondir les recherches sur les alternatives et les prairies diversifiées.

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