Famille des Molossidés

Site d’hibernation : Falaises, corniches de bâtiments ou de ponts bien orientées au Sud (gites d’hiver mais incapables d’hiberner réellement)
Site de mise bas : Falaises, corniches de bâtiments ou de ponts bien orientées au Sud
Terrain de chasse : Plein ciel, entre 10 et 300 m de haut, au dessus d’un très large éventail d’habitats

Convention de BerneII
Convention de BonnII
Directive Habitat-Faune-FloreIV
Liste Rouge UICN FranceNT
Tendance populationInconnue

Menaces : Éoliennes, travaux sur des immeubles ou des ouvrages d’art, aménagement de voies d’escalade.

Actions menées et études : Impact des éoliennes, études des déplacements saisonniers, évaluation des populations, sensibilisation et suivi sur les immeubles urbains, suivi sanitaire (intoxication au plomb).

Le Molosse de Cestoni est une chauve-souris au profil singulier, reconnaissable à ses oreilles larges, ses lèvres supérieures pendantes et son museau massif évoquant une tête de dogue, ce qui lui a valu son patronyme. Ses ailes sont longues et étroites, et son vol rapide et puissant rappelle celui d’un martinet. C’est l’une des plus grandes espèces de chauves-souris d’Europe, avec une envergure pouvant atteindre 40 centimètres. Encore mal connue en France, elle est principalement présente dans les régions méridionales, notamment en Provence, dans les Alpes du Sud et en Corse, où elle fréquente les falaises, les vieux bâtiments et les parois rocheuses. Elle montre une certaine fidélité à ses sites de reproduction, bien que les données sur ses déplacements et sa phénologie restent encore lacunaires.

Les Molosses de Cestoni sont des chasseurs de plein ciel. Ils se nourrissent essentiellement de gros insectes nocturnes qu’ils capturent en vol. Leur écholocation est puissante et émise en fréquences basses, ce qui la rend parfois perceptible à l’oreille humaine.

L’espèce reste active tard dans la saison, parfois jusqu’en automne avancé. Elle est peu connue en période hivernale et ne semble pas avoir de véritable phase d’hibernation, du moins dans les régions les plus méridionales, mais peut montrer de courtes périodes d’inactivité léthargique.