Murin de Natterer

Famille des Vespertilionidés

Site d’hibernation : Souterrains naturels et artificiels.
Site de mise bas : Bâtiments, gîtes arboricoles, ponts.
Terrain de chasse : Massifs anciens de feuillus, lisières, bocages, ripisylves, vergers, étables.

Convention de BerneII
Convention de BonnII
Directive Habitat-Faune-FloreIV
Liste Rouge UICN FranceLC
Tendance populationInconnue

Menaces : Fragmentation des habitats, rouleaux de papier tue-mouches, présence de grilles en entrée de gîtes, trafic routier.

Actions menées et études : Conservation de greniers vastes sous les toitures, absence d’éclairages proches des sorties de gîtes, suivi de virus EBL au sein des populations.

Le Murin de Natterer est une chauve-souris de taille moyenne, décrite dès 1817. Elle a longtemps été considérée comme une espèce unique à large répartition, avant que les avancées génétiques ne révèlent qu’elle appartenait en réalité à un complexe de plusieurs espèces cryptiques. Le Murin de Natterer « au sens strict » est désormais restreint à certaines populations, notamment celles d’Europe centrale, occidentale et méridionale, mais son aire précise reste encore à mieux délimiter. Il se distingue du Murin cryptique (Myotis crypticus) et du Murin d’Escalera (Myotis escalerai) par certains caractères morphologiques internes et des critères d’ordre génétique, les critères externes étant très proches. Il est présent en France métropolitaine, principalement en zones boisées.

Cette espèce est reconnue pour son vol lent et maniable, qui lui permet de capturer des insectes dans la végétation dense, notamment à proximité des lisières forestières ou des haies. Elle chasse souvent à faible hauteur, en suivant les structures du paysage. Elle est opportuniste et consomme un très large spectre de proies, avec une préférence pour les araignées et les diptères.

Les Murins de Natterer utilisent une diversité de gîtes selon la saison. En été, les femelles forment de petites colonies dans des arbres creux, des bâtiments ou des cavités naturelles, où elles mettent bas un seul jeune par an. En hiver, ils recherchent des gîtes souterrains stables tels que grottes, caves ou tunnels, dans lesquels ils peuvent s’isoler ou former de petits groupes. La fidélité aux gîtes semble importante, et l’espèce se montre sensible aux dérangements. Comme de nombreuses chauves-souris forestières, sa répartition est liée à la qualité du paysage et à la présence de corridors écologiques.