Classification, répartition des espèces et enjeux de conservation
Les Chiroptères (Chiroptera) sont un ordre de mammifères placentaires dénombrant 1400 espèces, soit une espèce de mammifère sur 5, avec 175 genres regroupés en 20 familles. C’est le groupe de mammifères le plus important après celui des rongeurs. Ce groupe est divisé en deux sous-ordres basés sur des données moléculaires : les Yinpterochiroptera et les Yangochiroptera.



Les Yinpterochiroptera comportent 6 familles dont celles des roussettes et, pour la France, des Rhinolophes alors que les Yangochiroptera comportent les 14 autres familles. En France, quatre familles occupent l’espace aérien avec les vespertilionidés, les rhinolophidés, les molossidés et les minioptéridés.

Les vespertilionidés
Le museau est lisse et ne possède pas d’appendices nasaux. Les oreilles possèdent un tragus, et les ailes, au repos, sont repliées le long du corps.

Les minioptéridés
Ses ailes longues, son front bombé et ses oreilles petites et presque carrées sur le côté sont des critères caractéristiques de l’espèce.

Les molossidés
Museau massif avec une lèvre supérieure comprenant cinq plis, ses narines s’ouvrent vers l’avant. L’uropatagium est court et la queue libre dépasse largement.

Les rhinolophidés
Elles émettent des ultrasons au travers d’appendices foliacés appelés “feuilles nasales”. Les oreilles sont larges à la base, pointues à l’extrémité et ne possèdent pas de tragus. Au repos, les ailes enveloppent le plus souvent l’animal.
Sur les 36 espèces présentes en France, 19 ont été identifiées comme prioritaires par un Comité de suivi. Celui-ci s’est basé sur des rapports européens et nationaux pour sélectionner les espèces qui devront bénéficier des actions de conservation du PNAC.
Malheureusement, pratiquement toutes les espèces de chauves-souris européennes ont régressé, et de nouvelles menaces continuent d’apparaître… Dans les zones anthropiques ou de déforestation, de nombreuses espèces de chiroptères sont en forte régression ou ont localement disparu.
Ainsi, les 19 espèces prioritaires identifiées répondent à au moins un de ces critères :
- L’état de conservation est évalué comme inconnu dans tous les domaines biogéographiques où l’espèce est présente (d’après la directive Habitats-Faune-Flore et son rapportage tous les six ans prévu dans l’article 17) ;
- L’état de conservation est évalué comme défavorable dans au moins une région biogéographique (d’après la directive Habitats-Faune-Flore et son rapportage tous les six ans prévu dans l’article 17) ;
- Espèce dont l’amélioration des connaissances est nécessaire (d’après l’accord Eurobats et la résolution 7.12 ratifiée par la France en septembre 2014) ;
- Espèce classée comme « en danger critique d’extinction », « en danger », « vulnérable » ou « quasi-menacée » dans la liste rouge nationale des espèces menacées de Mammifères de France métropolitaine (2009) ;
- La tendance d’évolution des populations est jugée en diminution (d’après le diagnostic des 34 espèces reconnues à l’époque, établi lors du bilan du Plan National d’Actions Chiroptères 2009- 2013).